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La maison qui prend le paysage

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Lieu : nc

Budget : +/- 450.000 € TVAC.

Année : nc

La maison qui prend le paysage

            La réflexion autour de cette habitation est issue d'un réflexe primaire. Car en effet, lorsque l'on imagine son habitation, un sentiment qui vient souvent à l'esprit au candidat bâtisseur est qu'il est bon d'être chez soi. Bref, qu'il est bon de créer une limite entre chez moi et chez toi. Mais a contrario, l'ouverture vers sa partie de paradis doit être maximale. Nous constatons alors un conflit entre cette privatisation à l'extrême et le besoin d'avoir un horizon à contempler.

            Cette habitation est alors une solution à cette contradiction.

            La proposition crée tout d'abord une limite physique entre le contexte et la limite de la maison au moyen d'un mur de clôture. Ce mur permet alors de créer artificiellement un intérieur dans l'extérieur par l'intermédiaire d'un patio. L'entrée se fait alors par une faille dans le mur de clôture, car la porte est elle-même composée du matériau du mur. Une fois à l'intérieur de l'enceinte, l'habitation se compose d'un premier plateau au niveau du rez-de-chaussée. Ce plateau regroupe les locaux de vie.

            Ensuite, une enfilade d'étages compose alors une tour. Cette tour permet de grimper en altitude et de juger des perspectives alentours. Chaque plateau (au nombre de trois) a une fonction bien spécifique. Au premier niveau, on retrouve l'espace chambre parents. Au deuxième, l'espace chambres enfants. Et finalement, au troisième étage se trouve un plateau libre. Ici, il est possible d'imaginer toute fonction utile, mais l'esquisse propose d'y trouver un belvédère. En effet, il est question d’accaparer le paysage alentour et de leur faire sien. Un peu dans l'esprit d'un appartement à la côte belge, là où il est bon de laisser flâner son esprit au gré des courants et marées.

            Finalement, on notera qu'au point de vue des façades, l'habitation est complètement fermée à la rue. L’habitation soulignera un aspect moyenâgeux d'une forteresse imprenable. Latéralement, les meurtrières sont encore visible. Alors que du côté du jardin, la façade est complètement vitrée et ce, pour faire écho au paysage qui s'y reflète.